CLIMIBIO, un projet environnemental pluridisciplinaire des Hauts-de-France

Le projet du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) CLIMIBIO (2015 -2020) est un projet environnemental pluridisciplinaire regroupant 16 laboratoires de la région Hauts-de-France. Il est soutenu financièrement par des fonds de la Région Hauts-de-France, du FEDER de l'Union Européenne, du Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et des établissements tutelles des laboratoires.

Ce projet a pour but d’étudier l’évolution des milieux et du climat, d’analyser les impacts de ces évolutions sur la biodiversité, la qualité de l’air, la santé, la société et d'envisager les perspectives et stratégies d'adaptation à ces changements. A ce titre, le projet proposera des pistes d’atténuation de ces effets en agissant à la source et en s’appuyant sur des outils prédictifs d’aide à la décision. Un volet important du projet concerne plus particulièrement la région Hauts-de-France, zone potentiellement fragile à certains effets du changement climatique. La région est en effet un territoire au relief peu prononcé, en permanence balayé par des masses d’air provenant des grandes zones-sources de pollution qui le borde. Dans ce projet, nous mettons en place des observations ciblées, concertées et multidisciplinaires des impacts, en région Hauts-de-France et dans les zones limitrophes, du changement climatique sur la dynamique des milieux, et en particulier de l'atmosphère, sur la biodiversité, la santé humaine et la société. Ces observations doivent permettre de prévoir les impacts futurs, d’orienter les actions à mener et de prédire leur efficacité à partir de modèles déterministes validés par les observations.

Confinement et environnement : les impacts sur la qualité de l'air en Europe

Alors que les mesures prises pour limiter la propagation du COVID 19 sont en places. L'Ineris a développé une version Europe de l’outil permettant de visualiser quotidiennement les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et des particules. En effet, grâce aux mesures prises, la planète semble mieux "respirer" !

Dans le cadre du programme européen de surveillance de l’environnement Copernicus Atmosphère, l’Ineris est impliqué depuis plusieurs années dans le développement et la mise en œuvre de services ciblés sur la surveillance de l’atmosphère et la prévision de la qualité de l’air en Europe. Ces travaux reposent pour la plupart sur des outils de simulations développés par l’Institut.

Ainsi, après avoir mis en ligne une version France permettant de visualiser chaque jour les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et de particules fines, l’Ineris a développé   une version Europe de l’outil pour le compte des services Copernicus Atmosphère, coordonnés par le Centre Européen pour la prévision météorologique à moyen terme (ECMWF) : https://atmosphere.copernicus.eu/european-air-quality-information-support-covid-19-crisis

Comme pour l’outil France , une interface interactive permet de visualiser les prévisions de concentrations de ces deux polluants selon deux scenarios : d’une part en considérant les émissions, tous secteurs d’activités confondus, estimées en situation normale en 2020 (appelé cas de référence) et d’autre part en considérant une réduction d’émissions associée au confinement (situation appelée « Confinement (Covid-19) »). Les hypothèses retenues au niveau européen sont les mêmes que celle adoptées pour l’outil France (voir ci-dessous).

L’Ineris a également développé pour les services Copernicus Atmosphère, un outil en ligne appelé CAMS_ Air Control Toolbox, une boîte à outil permettant à l’usager de définir lui-même des scénarios de réduction d’émission et d’explorer les réponses en termes de qualité de l’air. Il est donc possible pour l’internaute de tester ses propres hypothèses de réductions ou d’augmentation d’émissions.

Les hypothèses retenues pour construire le scenario Confinement (Covid-19) se traduisent par une évolution des activités économiques et domestiques. Nous avons ainsi appliqué : 

-60% du trafic routier
-30% des activités industrielles
+20% du chauffage résidentiel

 

Article basé sur la publication paru sur la plateforme Echosciences HDF : ici