CLIMIBIO, un projet environnemental pluridisciplinaire des Hauts-de-France

Le projet du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) CLIMIBIO (2015 -2020) est un projet environnemental pluridisciplinaire regroupant 16 laboratoires de la région Hauts-de-France. Il est soutenu financièrement par des fonds de la Région Hauts-de-France, du FEDER de l'Union Européenne, du Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et des établissements tutelles des laboratoires.

Ce projet a pour but d’étudier l’évolution des milieux et du climat, d’analyser les impacts de ces évolutions sur la biodiversité, la qualité de l’air, la santé, la société et d'envisager les perspectives et stratégies d'adaptation à ces changements. A ce titre, le projet proposera des pistes d’atténuation de ces effets en agissant à la source et en s’appuyant sur des outils prédictifs d’aide à la décision. Un volet important du projet concerne plus particulièrement la région Hauts-de-France, zone potentiellement fragile à certains effets du changement climatique. La région est en effet un territoire au relief peu prononcé, en permanence balayé par des masses d’air provenant des grandes zones-sources de pollution qui le borde. Dans ce projet, nous mettons en place des observations ciblées, concertées et multidisciplinaires des impacts, en région Hauts-de-France et dans les zones limitrophes, du changement climatique sur la dynamique des milieux, et en particulier de l'atmosphère, sur la biodiversité, la santé humaine et la société. Ces observations doivent permettre de prévoir les impacts futurs, d’orienter les actions à mener et de prédire leur efficacité à partir de modèles déterministes validés par les observations.

Journée mondiale de l'eau - Récit d'une rencontre avec deux spécialistes de l'eau

Depuis plus de vingt ans, le 22 mars est la journée mondiale de l’eau. Une démarche initiée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans le but de mettre en lumière une ressource qui devient de plus en plus précieuse. Au cœur de multiples enjeux tels que le réchauffement climatique, la santé ou encore l’emploi, l’eau mérite une attention toute particulière. Cette journée est l’occasion de réaliser un focus sur les liens entretenus par l’eau et l’emploi (thématique de l’année 2017), tout en se questionnant sur les problématiques et évolutions qui y sont liées. À cette occasion, et dans le cadre du projet Climibio, une rencontre a été organisée avec Gabriel Billon (Professeur au LASIR, Université de Lille) et Jean Prygiel (Expert Etudes et innovation, Agence de l’Eau Artois-Picardie) pour traiter de ces problématiques.

Après une brève présentation de leurs parcours respectifs, la question « eau et emploi » s’est posée via l’exemple des stations d’épuration. L’exemple d’Ovilléo a alors été abordé. Il s’agit là de la plus importante usine de dépollution des eaux usées du Nord de la France. Elle traite le carbone, le phosphore et l’azote des eaux usées de 37 communes de l’agglomération Lilloise, soit l’équivalent de 620 000 habitants. L’opportunité pour nous d’aborder les corps de métiers qui se côtoient dans des champs variés tels que le dimensionnement, la conception, la mise en route, l’exploitation, ou bien encore les techniques de traitement, la surveillance et l’analyse de l’eau et des boues, l’impact sur le milieu naturel, sans oublier les aspects réglementaires (respects des normes, police des eaux… par exemple). La principale mutation apparue ces derniers temps et qui se poursuit concerne la «transversalité» des pratiques comme le souligne remarquablement M. Jean Prygiel. S’il fut un temps ou les acteurs de l’eau avait une mission bien identifiée et bien circonscrite, les nouvelles technologies et la prise en compte globale de la ressource en eau (et récemment du changement climatique) font régulièrement évoluer ces métiers avec des formations et évolutions qui surviennent tout au long de la carrière professionnelle. Par exemple, Ovilléo bénéficie d’une technologie de pointe, s’intègre visuellement dans le paysage, consomme moins d’énergie et devient de plus en plus autonome d’un point de vue énergétique.

L’exemple de cette station d’épuration nous montre l’un des pans du thème eau et emploi, auquel il faut ajouter les métiers autour de la potabilisation de l’eau, de l’eau dans les industries, du fonctionnement des écosystèmes et de la surveillance et gestion de la ressource, via des entreprises, des collectivités locales et des organismes d’état. Au final, nous pouvons bel et bien affirmer que l’eau est une ressource complexe. Elle nécessite un traitement et une attention particulière, notamment dans un contexte de changement climatique où cette ressource diminuera progressivement dans la Région des Hauts-de-France, avec une vulnérabilité aux pollutions croissante. L’évolution de ces métiers y est fortement corrélée. L’aspect purement fonctionnel n’est plus l’unique centre des questionnements et les aspects liés à la biodiversité, aux divers impacts de polluants, même présents à l’état de traces, à la socio-économie, et à l’éthique sont également à prendre en compte. Il apparaît alors primordial de satisfaire les questions qui se posent en matière d’écologie et de développement durable.

Cet échange a finalement permis de mettre en évidence de nombreux emplois autour de cette ressource, qui s’accompagnent de mutations significatives liées aux nouvelles technologies de traitement et aux recherches qui tendent maintenant à globaliser sa gestion. Ainsi, les professions attachées à l’eau ne se résument plus pour l’essentiel à la fourniture en eau potable et au traitement de l’eau. Les techniques évoluent et les traitements permettant de traiter avec toujours plus de finesse l’eau. Les acteurs de ce secteur quant à eux ont également investi d’autres domaines (la protection et la restauration des milieux aquatiques, la surveillance…). Néanmoins, il faut toujours des spécialistes et des experts qui doivent travailler ensemble et donc pouvoir entretenir un dialogue fécond. C'est un enjeu important des formations que de donner les clés nécessaires à la réussite de ce travail collaboratif tout en formant des spécialistes.

Depuis plus de vingt ans, le 22 mars est la journée mondiale de l’eau. Une démarche initiée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans le but de mettre en lumière une ressource qui devient de plus en plus précieuse. Au cœur de multiples enjeux tels que le réchauffement climatique, la santé ou encore l’emploi, l’eau mérite une attention toute particulière. Cette journée est l’occasion de réaliser un focus sur les liens entretenus par l’eau et l’emploi (thématique de l’année 2017), tout en se questionnant sur les problématiques et évolutions qui y sont liées. À cette occasion, et dans le cadre du projet Climibio, une rencontre a été organisée avec Gabriel Billon (Professeur au LASIR, Université de Lille) et Jean Prygiel (Expert Etudes et innovation, Agence de l’Eau Artois-Picardie) pour traiter de ces problématiques.

Après une brève présentation de leurs parcours respectifs, la question « eau et emploi » s’est posée via l’exemple des stations d’épuration. L’exemple d’Ovilléo a alors été abordé. Il s’agit là de la plus importante usine de dépollution des eaux usées du Nord de la France. Elle traite le carbone, le phosphore et l’azote des eaux usées de 37 communes de l’agglomération Lilloise, soit l’équivalent de 620 000 habitants. L’opportunité pour nous d’aborder les corps de métiers qui se côtoient dans des champs variés tels que le dimensionnement, la conception, la mise en route, l’exploitation, ou bien encore les techniques de traitement, la surveillance et l’analyse de l’eau et des boues, l’impact sur le milieu naturel, sans oublier les aspects réglementaires (respects des normes, police des eaux… par exemple). La principale mutation apparue ces derniers temps et qui se poursuit concerne la «transversalité» des pratiques comme le souligne remarquablement M. Jean Prygiel. S’il fut un temps ou les acteurs de l’eau avait une mission bien identifiée et bien circonscrite, les nouvelles technologies et la prise en compte globale de la ressource en eau (et récemment du changement climatique) font régulièrement évoluer ces métiers avec des formations et évolutions qui surviennent tout au long de la carrière professionnelle. Par exemple, Ovilléo bénéficie d’une technologie de pointe, s’intègre visuellement dans le paysage, consomme moins d’énergie et devient de plus en plus autonome d’un point de vue énergétique.

L’exemple de cette station d’épuration nous montre l’un des pans du thème eau et emploi, auquel il faut ajouter les métiers autour de la potabilisation de l’eau, de l’eau dans les industries, du fonctionnement des écosystèmes et de la surveillance et gestion de la ressource, via des entreprises, des collectivités locales et des organismes d’état. Au final, nous pouvons bel et bien affirmer que l’eau est une ressource complexe. Elle nécessite un traitement et une attention particulière, notamment dans un contexte de changement climatique où cette ressource diminuera progressivement dans la Région des Hauts-de-France, avec une vulnérabilité aux pollutions croissante. L’évolution de ces métiers y est fortement corrélée. L’aspect purement fonctionnel n’est plus l’unique centre des questionnements et les aspects liés à la biodiversité, aux divers impacts de polluants, même présents à l’état de traces, à la socio-économie, et à l’éthique sont également à prendre en compte. Il apparaît alors primordial de satisfaire les questions qui se posent en matière d’écologie et de développement durable.

Cet échange a finalement permis de mettre en évidence de nombreux emplois autour de cette ressource, qui s’accompagnent de mutations significatives liées aux nouvelles technologies de traitement et aux recherches qui tendent maintenant à globaliser sa gestion. Ainsi, les professions attachées à l’eau ne se résument plus pour l’essentiel à la fourniture en eau potable et au traitement de l’eau. Les techniques évoluent et les traitements permettant de traiter avec toujours plus de finesse l’eau. Les acteurs de ce secteur quant à eux ont également investi d’autres domaines (la protection et la restauration des milieux aquatiques, la surveillance…). Néanmoins, il faut toujours des spécialistes et des experts qui doivent travailler ensemble et donc pouvoir entretenir un dialogue fécond. C'est un enjeu important des formations que de donner les clés nécessaires à la réussite de ce travail collaboratif tout en formant des spécialistes.