CLIMIBIO, un projet environnemental pluridisciplinaire des Hauts-de-France

Le projet du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) CLIMIBIO (2015 -2020) est un projet environnemental pluridisciplinaire regroupant 16 laboratoires de la région Hauts-de-France. Il est soutenu financièrement par des fonds de la Région Hauts-de-France, du FEDER de l'Union Européenne, du Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et des établissements tutelles des laboratoires.

Ce projet a pour but d’étudier l’évolution des milieux et du climat, d’analyser les impacts de ces évolutions sur la biodiversité, la qualité de l’air, la santé, la société et d'envisager les perspectives et stratégies d'adaptation à ces changements. A ce titre, le projet proposera des pistes d’atténuation de ces effets en agissant à la source et en s’appuyant sur des outils prédictifs d’aide à la décision. Un volet important du projet concerne plus particulièrement la région Hauts-de-France, zone potentiellement fragile à certains effets du changement climatique. La région est en effet un territoire au relief peu prononcé, en permanence balayé par des masses d’air provenant des grandes zones-sources de pollution qui le borde. Dans ce projet, nous mettons en place des observations ciblées, concertées et multidisciplinaires des impacts, en région Hauts-de-France et dans les zones limitrophes, du changement climatique sur la dynamique des milieux, et en particulier de l'atmosphère, sur la biodiversité, la santé humaine et la société. Ces observations doivent permettre de prévoir les impacts futurs, d’orienter les actions à mener et de prédire leur efficacité à partir de modèles déterministes validés par les observations.

Parcours d'excellence : une semaine pour constituer un cabinet de curiosités

Du 17 au 21 décembre 2018, le CPER Climibio a accueilli 12 stagiaires en classe de troisième dans le cadre d’un parcours d’excellence. Déjà mise en place en 2017 lors d’une première édition, cette initiative en partenariat avec le collège Marie-Curie (Tourcoing) permet à douze élèves de réaliser leur stage d’observation professionnelle dans l’enceinte de l’Université de Lille. L’objectif est d’ouvrir ce lieu à des jeunes de milieux modestes afin de les inciter à initier des projets audacieux et atteindre des objectifs ambitieux.

Développé dans le cadre du volet « dialogue science et société » de Climibio, cette action s’est construite autour de la volonté de permettre l’observation de la recherche en lien avec le changement climatique et de la découverte de ses métiers. Une fois le partenariat tissé, un planning d’accueil et de découvertes s’est bâti. Préparé dès le mois de septembre, le programme de la semaine met en lumière les thématiques portées par Climibio, tout en proposant des activités variées et ludiques. Le but étant de capter l’attention et de favoriser les échanges avec les intervenants, les collégiens ont pu découvrir les laboratoires et les métiers de la recherche. Il y a eu les traditionnelles visites de laboratoires qui ont mis en exergue les équipements, les méthodes et les lieux de la recherche, mais aussi l’incursion au sein de lieux plus insolites et rarement accessibles tels que les animaleries, les fonds paléontologies ou encore les serres.  

Le programme de la semaine s’est décliné en plusieurs moments, chacun mettant en lumière les axes de recherche animant le projet Climibio. En effet, les collégiens ont pu découvrir pas moins de :

  • Six thématiques de recherche (la biodiversité, l’écologie, la paléontologie, la chimie de l’eau, la santé et la physico-chimie de l’atmosphère) ;
  • Une vingtaine d’intervenants (techniciens, ingénieurs, étudiants en thèse et chercheurs) issus d’horizons variés ;
  • Une dizaine d'espaces différents dont l’Xpérium, le Learning Center, Radio Campus et les laboratoires précédemment évoqués.

Au-delà de la volonté de désacraliser l’Université, l’un des objectifs du stage était également la découverte des enjeux scientifiques en lien avec le changement climatique. Pour favoriser la compréhension de ces questions, nous avons choisi de mettre à contribution les collégiens. Ils ont ainsi eu pour mission de créer leur propre cabinet de curiosités. L’idée était qu’ils soient acteurs de leur stage afin d’en garder une trace. La création de ce cabinet fut alors choisie comme fil rouge. Une fois abouti, l’œuvre exposée auprès de l’ensemble de l’établissement représentait le témoignage des découvertes de la semaine. Il était composé des fioles, des plantes, des graines, des bocaux de sédiments... qui ont suscité la curiosité des autres élèves. Une belle façon pour eux de mettre en scène leur stage pour montrer et expliquer à leur camarade les enjeux en lien avec le changement climatique.